Ahmedabad

Mardi 12 Novembre                                                                                                                                                                  

J’ai pendant une semaine eu  privilège et la joie de connaitre la capitale du Gujarat, Ahmedabad.

Après 5 heures de routes sur les « autoroutes » indiens, je suis enfin arrivé dans la ville natale de ma mère d’accueil.

J’y ai découvert la gentillesse de ses parents, quel que soit  le pays ou la culture, les grands parents sont toujours dévoués, attentionnés aux moindres désirs de leurs très chers petits-enfants. Je dois avouer qu’en sortant de cette ville je porte en mon cœur la figure la plus emblématique de cette chaleur protectrice qui n’est ni plus ni moins que ma grand-mère d’accueil.

 Je voue à cette dame une grande admiration, irradiant notre séjour de son sourire, riant pour la moindre chose positive alors que chaque pièces de leur très simple appartement rappellent ses deux fils morts il y a quelques années de cela. Ni la souffrance du deuil ni la vieillesse la rendant aveugle n’altèrent sa force, son charisme et l’amour qu’elle renvoie aux autres.

 J’ai aussi pu découvrir les cousins, les proches et amis de cette partie de la famille qui puisque maternelle n’ai pas connue car lorsqu’une fille s’est mariée elle quitte tout, laissant derrière elle sa famille, sa ville natale, parfois même les dieux et les rites auxquels on l’a initiée pour devenir une épouse docile, puis une mère qui l’a aussi devra plus tard se faire dicter ses choix par ses propres garçons (et non les filles qui connaitront la même chose « jusqu’à ce qu’un jour peut-être les mentalités changent » dixit ma mère d’accueil).

 Comme un avant-gout de mon bus trip, j’ai pu découvrir une nano-partie de l’immense patrimoine indien, commençant par les somptueux temples jaïnistes allant aux mosquées du centre de la ville.

Temples et mosquées se rejoignent sur un point, la tranquillité, je ne vous dirai pas spirituelle, pour un athéiste ça serait du sarcasme, mais le respect, l’unité qu’ils y règnent, imposent silence, observation et tenue.

Cependant ma plus grande surprise architecturale  reste à décrire. C’est aux bordures de la ville que dans un petit village, et à son centre, un puits gigantesque a été édifié. Il avait d’abord pour but d’approvisionner le village en eau puis lorsque les Mogols arrivèrent, les reines et princesses régnant sur ces terres voulaient un lieu idyllique pour se laver. Des centaines d’artisans creusèrent et sculptèrent les marches à mêmes le rock, quant aux murs des ornements d‘une richesse les tapissent  et cela sur plus de quatre étage, une véritable merveille artistique…

 Nous avons aussi pu profiter des spécialités culinaires de la ville, de son marché offrant panel de couleurs et nombre d’articles venant directement des villages alentours produisant les denrées dont la grande ville ne cesse d’en augmenter la demande.

 Puis vint l’heure des adieux. Sur la route du retour nous nous sommes arrêtées dans le but de découvrir un arbre vieux de 800 ans qui nécessite une traversée en bateau, puis une ballade en chameaux aux vouloirs des touristes les plus paresseux, pour enfin admirer cet arbre gigantesque s’étalant sur plus de 10 de rayon.

Il a la particularité d’avoir les racines tombant des branches, mais il reste connu pour être le lieu d’un des plus importants saints et poètes indiens Kabir, qui jusqu’à la fin de ses jours, montait à l’arbre pour trouver l’inspiration divine et artistique. Ma première vision de cet arbre remarquable me reste et restera à l’esprit pour longtemps tant surprenante elle demeure.  

C’est sur ces souvenirs colorés aux allures de contes de fées que je vous laisse, pour prendre repos.

Namaste et à bientôt.

Comments

[Nina]

J'ai hâte de te revoir pour que tu me racontes ton aventure avec encore plus de détails !